Écrit par
⤅ Origine, ville natale: Bois-des-Filion, Québec
⤅ Occupation professionnelle : Artisane savonnière – Olfactothérapeut, fondatrice de Mouton Turquoise
⤅ Passion, intérêts : Plantes aromatiques, produits naturels, voyagse
⤅ Chanson favorite : Spirit Bird, de Xavier Rudd
⤅ Un documentaire à voir et pourquoi : Voyage en pleine conscience. Ce documentaire nous donne le goût de ralentir pour vivre ici et maintenant.
⤅ Ta citation préférée : « On récolte ce que l’on sème ».
En espérant que mon témoignage vous amène à prendre conscience de cette grande alliée qui se trouve à l’intérieur de chacun de nous : votre intuition! C’est elle que j’ai décidé de suivre à un moment de ma vie où je me sentais complètement perdue et loin des désirs de mon âme. Ce fût toute une aventure, mais je réalise aujourd’hui à quel point notre intuition pointe toujours dans la bonne direction.
J’ai toujours rêvée d’être LIBRE. Et pourtant! Pendant plusieurs années, j’ai été tout le contraire. Je pourrais même vous dire que j’étais comme une sorte d’experte en planification. Je prévoyais à l’avance, je contrôlais ma vie, je me mettais énormément de pression pour que tout soit parfait et que je sois parfaite. Je m’efforçais de plaire aux autres et toujours être présente pour aider. J’étais dans le «faire» et jamais dans l’«être». Le moment présent n’existait pas pour moi. Vivre ainsi était ma façon de me sécuriser mais c’était si anxiogène. J’avais cette peur immense d’être qui je suis.
On m’avait souvent surnommé le mouton noir de la famille. Une étiquette que j’ai lourdement et longtemps portée. Jusqu’au jour où j’ai décidé de transformer ce mouton noir en quelque chose de plus grand qui allait résonner pleinement avec les besoins de mon âme…
Aux yeux de la société, j’avais réussi. Et pourtant… j’étais si malheureuse! Je n’avais aucun équilibre. Mon corps me démontrait clairement que je n’étais pas alignée avec les besoins profonds de mon âme.
À 25 ans, j’avais un amoureux engagé, ma maison de rêve, une carrière de maquilleuse dans l’univers de la télé, je voyageais deux fois par année et j’avais un bon compte en banque. Aux yeux de la société, j’avais réussi. Et pourtant… j’étais si malheureuse! Je n’avais aucun équilibre. Mon quotidien pouvait se résumer à : « Métro, boulot, dodo ». Je faisais de longues journées de travail sur des plateaux de tournage. Mon hygiène de vie était désastreuse. Mes journées de congés, je les passais à déprimer, j’étais irritable et fatiguée. Chaque fois que je terminais un projet de tournage, j’étais épuisée et malade. Mon corps me démontrait clairement que je n’étais pas alignée avec les besoins profonds de mon âme. Je ne vivais pas selon mon rythme, mais plutôt selon celui qui m’avait été imposé dans ma jeunesse. Je ne profitais pas de la vie. J’étais toujours fatiguée, anxieuse ou préoccupée à planifier mon futur. Je me sentais souvent désemparée sous le poids des responsabilités, envahie, insécure et dans un état de manque. Une grande lourdeur m’habitait ne me permettant pas de vivre la vie de mes rêves. J’avais tout, de l’extérieur, pour être heureuse, mais un vide immense m’empêchait d’être dans ma lumière. Beaucoup de blocages et de croyances me limitaient à entreprendre mon chemin de vie.
Le seul endroit où je me sentais pleinement bien était quand je partais voyager avec le minimum. Je pouvais alors me reconnecter à qui j’étais, loin des responsabilités, des gens que je connaissais et de la pression sociale. J’étais bien, dans ma bulle, je ne devais rien à personne, aucun stress, ni anxiété. Lors de ces voyages loin de la ville (du bruit), de la pollution et du quotidien effréné, je me sentais LIBRE et en harmonie. Je laissais la nature m’imprégner de sa beauté et de son silence. Je contemplais la vie sauvage et les peuples qui vivaient au gré du vent. En voyage, je pouvais me permettre de vivre en cohérence avec les besoins de mon âme. Je vivais alors pleinement dans la douceur et la lenteur du moment présent, ce qui faisait beaucoup de sens pour moi. Mais comment arriver à intégrer ce rythme de vie quand j’étais chez moi au Québec? Ce fût un long cheminement, mais j’y suis arrivée!
Ma carrière de maquilleuse étant bien établie, j’ai commencé à mieux choisir les contrats qui me convenaient, en me permettant d’avoir un peu plus d’espace pour vivre. J’installais doucement des moments pour me ressourcer dans mon quotidien. Cela a été un grand défi pour moi de me ramener au moment présent. J’ai commencé peu à peu à m’intéresser à l’aromathérapie, aux plantes médicinales et à la confection de produits naturels. Je prenais le temps de m’offrir des ateliers pour découvrir de nouveaux horizons. Je ressentais tranquillement le désir de changer de carrière, mais je ne savais pas encore ce que j’avais envie de faire. Je cherchais un métier qui allait faire plus de sens, où je pourrais jumeler mon côté artistique, entrepreneure, humaniste et voyageuse. Je souhaitais être connectée à la nature, partager et aider les gens… Ce que je ne retrouvais pas dans ma carrière de maquilleuse.
L’idée de développer un produit qui ne contribuerait pas à créer de nouveaux besoins aux gens, un produit qui permettrait de prendre soin de la santé et de l’environnement me parlait grandement. Je ne savais pas exactement ce qu’allait devenir « Mouton Turquoise », mais je ressentais l’envie de me mettre au monde à travers cette entreprise.
J’ai alors essayé plusieurs choses ; des cours de poteries, des ateliers de scène clownesque et des ateliers variés dans le domaine de la santé naturelle et holistique. Ce qui a retenu mon attention a été la savonnerie. J’aimais le fait de créer avec les couleurs, les odeurs, les textures et les matières premières qui provenaient d’un peu partout dans le monde. L’idée de développer un produit qui ne contribuerait pas à créer de nouveaux besoins aux gens, un produit qui permettrait de prendre soin de la santé et de l’environnement me parlait grandement. J’ai donc entamé une formation en herboristerie artisanale qui m’a permis de devenir artisane savonnière. Suite à cette formation, j’ai créé ma compagnie que j’ai nommée Mouton Turquoise. Je ne savais pas exactement ce qu’allait devenir « Mouton Turquoise », mais je ressentais l’envie de me mettre au monde à travers cette entreprise.
Je me suis réveillée et j’ai entendu cette phrase : «Éveillez vos Sens! Éveillez votre Conscience.»
Mouton Turquoise a commencé par être une savonnerie de conscience et s’est tranquillement transformée en quelque chose qui vibrait encore plus avec mes désirs profonds. Une grande intuition me portait à avancer dans cette nouvelle aventure. Je me laissais porter en créant cette compagnie dans la lenteur. Je laissais monter les idées et ce qui venait à moi tranquillement. Mon slogan m’est d’ailleurs venu durant la nuit! Je me suis réveillée et j’ai entendu cette phrase : «Éveillez vos Sens! Éveillez votre Conscience.»
Le grand déclencheur de mon histoire à été une promesse que je me suis faite à l’âge de 15 ans d’aller en Afrique avant mes 30 ans sans savoir pourquoi. Jeune, j’avais une incompréhension face à la pauvreté, la guerre, la famine, la maladie et la mort. Je rêvais d’aider ici et ailleurs dans le monde. Dès mon adolescence, je me suis impliquée dans des projets d’entraides en aidant les personnes en situation d’itinérance. À 19 ans, j’ai décidé de marrainer un enfant au Mali et à mes 21 ans je suis partie faire mon premier voyage humanitaire dans un orphelinat au Pérou.
Mes 30 ans approchant à grands pas, je fais des recherches pour planifier mon voyage en Afrique et je tombe sur une aromatologue belge, Catherine Cianci, qui avait fait le tour du monde pour découvrir l’aromathérapie. Mon intuition me disait fortement de suivre son parcours. En novembre 2016, je suis donc partie découvrir des fermes d’huiles essentielles à Madagascar. Dès mon arrivée à Tananarive, la capitale de cette immense île, je me suis immédiatement sentie à la maison. C’était un sentiment vraiment particulier. J’ai donc décidé de passer un mois complet là-bas, où je me suis imprégnée de la culture malgache et de leur son terroir de plantes médicinales exceptionnelles. À ce moment, j’ai un grand intérêt pour l’aromathérapie, mais je suis loin d’être une experte. Je ne comprends pas tout ce que les producteurs m’expliquent, mais je me laisse porter tout simplement en m’imprégnant de ces nouvelles connaissances.
Avant mon départ pour Madagascar, je fais créer un logo d’une voyageuse avec un sac à dos en rotin rempli de plantes. Je ne sais pas à quoi il servira, mais ma petite voix intérieure me disait de le faire. Pendant mon séjour dans la ville de Antsirabé, je fais la découverte du Centre Aromathérapie sans frontières. Le centre vient en aide aux enfants et aux parents de la ville en les soignants avec les huiles essentielles, les plantes médicinales malgaches et des savons thérapeutiques. Sur place y travaillent des infirmières et des médecins, qui élaborent des protocoles en aromathérapie afin de substituer certains médicaments pharmaceutiques auxquels les Malgaches n’ont pas accès pour traiter certaines maladies comme des dermatoses de peaux, des problèmes pulmonaires et des infections multiples. Je trouvais extraordinaire de voir les médecines douces et les médecines traditionnelles s’allier et œuvrer ensemble pour favoriser la santé du peuple! Je passe quelques jours sur place à aider le centre en donnant de mon temps sur un projet de jardin de permaculture. À mon départ, je me fais une seconde promesse, celle de revenir à Madagascar d’ici deux ans et d’aider le Centre Aromathérapie sans frontières. J’avais voyagé dans plus de 12 pays jusqu’à présent et c’est le seul endroit que je ne voulais pas quitter. J’étais chez moi! Il m’a pris un temps avant de revenir de ce voyage. Comme si je n’en étais jamais complètement revenue…
Ce qui m’a motivée à revenir au Québec c’est mon vif désir de créer le savon multi-usage « La Voyageuse », qui allait devenir le savon humanitaire de Mouton Turquoise. Ce savon allait porter le logo que j’avais fait faire avant mon départ pour Madagascar. Sa vocation : Aider le Centre Aromathérapie sans Frontières en offrant une contribution de 10% de mes ventes annuelles.
L’année qui a suivi mon voyage, j’ai entamé une formation en aromathérapie. Cette formation m’a permis d’étudier l’aromathérapie scientifique française, où j’ai étudié les molécules aromatiques des huiles essentielles. J’ai adoré ma formation, mais je sentais que je devais explorer quelque chose de plus avec les huiles essentielles qui ferait encore plus de sens pour moi. Mes recherches m’ont ramenée une seconde fois vers cette aromatologue belge, Catherine Cianci. Après son tour du monde, elle avait entamé des études en aromachologie. L’aromachologie, appelée « olfactothérapie » au Québec, est une approche qui consiste à se connecter aux odeurs des huiles essentielles pour être dans le ressenti de celles-ci et d’oeuvrer au niveau du bien-être en connexion avec notre sens de l’odorat. Une formation avait lieu six mois plus tard en Belgique. J’ai donc suivi mon intuition une seconde fois en prenant un billet d’avion et je suis allée suivre cette formation. J’ai dorénavant mon attestation d’aromachologue.
J’aime aussi me rappeler ce mantra, qui m’a grandement accompagnée et supportée pendant la période où je me sentais perdue face à mon projet : « La vie m’amène là où je dois être. Je suis libre d’être qui je suis. J’ai confiance en la vie. »
Depuis le début de cette aventure, la vie me guide et je l’écoute. Par moment, la peur monte, mais je tente de toujours me ramener à mon intuition, qui est la voie de mon cœur. C’est elle qui détient ma vérité profonde. J’aime aussi me rappeler ce mantra, qui m’a grandement accompagnée et supportée pendant la période où je me sentais perdue face à mon projet : « La vie m’amène là où je dois être. Je suis libre d’être qui je suis. J’ai confiance en la vie. » C’est ce que je réalise après quatre ans à travers ce projet de vie.
Je réalise que lorsque mon intuition m’a toujours donné des clés pour marcher le chemin de mon âme, un chemin qui est le mien, un chemin qui me permet maintenant de goûter à la joie profonde tant espérée. Je sens que je fais une réelle différence dans la santé des gens, que je contribue à un monde meilleur à ma façon et en plus, je me sens profondément nourrie au quotidien.
Mon intuition m’a fait voler jusqu’à Madagascar deux fois, deux voyages qui ont changé ma vie à jamais et qui m’ont confirmé l’importance de ralentir, d’oeuvrer avec les plantes et de partager mon savoir avec les gens pour les ramener dans le ici maintenant.
Mon intuition m’a permis de créer une entreprise qui me ressemble, « Mouton Turquoise », dont les produits biologiques et équitables permettent une reconnexion à soi et aux plantes avec conscience. Mes produits se retrouvent maintenant dans plusieurs boutiques, dans les marchés publics l’été et dans des événements variés. Grâce aux ventes de mon savon multi-usage « La Voyageuse », j’ai remis au Centre Aromathérapie sans Frontières l’équivalent de 230 jours de travail pour un ouvrier malgache.
Depuis le début de cette aventure, la vie me guide et je l’écoute. Par moment, la peur monte, mais je tente de toujours me ramener à mon intuition, qui est la voie de mon cœur. C’est elle qui détient ma vérité profonde.
Mon intuition m’a amenée à déménager dans une nouvelle ville où je n’avais aucun repère. Cette transition m’a permis d’entamer un grand voyage au cœur de moi-même. Dans cet espace, j’ai affronté ma plus grande peur : celle d’être entièrement qui je suis en osant suivre mes rêves. Portée par mon intuition, Je continue de me laisser appeler par des projets qui font vibrer mon cœur, comme une formation de cacao sacré (qui m’amène aujourd’hui à offrir des espaces d’initiation pour faire découvrir cette médecine aux gens qui veulent revenir à la source), la création d’un tambour sacré avec une femme autochtone et une formation en clairvoyance. En parallèle de ces passions, je donne aussi des ateliers en olfactothérapie, en alliant l’aromathérapie et la confection de produits naturels.
Ce fut un long processus pour renaître à moi… mais je peux maintenant dire que j’accepte pleinement la grande aventure d’être qui je suis.
Je suis Éveilleuse de Sens et de Conscience. Mon prénom, Amélie (ÂME-LIE) me rappelle que je suis liée entre le ciel et la terre, en parfait équilibre avec qui je suis. Connectée à mon âme, je me permets maintenant de faire confiance à plus grand que moi en suivant mon intuition. Connectée à la Terre, mes racines me guident à travers la médecine des plantes. J’incarne à merveille le nom qu’on m’a donné à la naissance qui veut dire DOUCEUR. Je suis une âme de douceur qui souhaite la paix et le bien sur cette terre.
Pour vous procurer ses merveilleux savons, visitez le site web de Mouton Turquoise. Vous pouvez suivre l’impact positif d’Amélie sur Instagram ou sur Facebook. Amélie offre aussi 10% de rabais sur tous ses produits de sa boutique en ligne avec le code promo PASTELFLUO10.